GAZETTE de LA-BAS

Nouvelles de là-bas et d’ici

*La prise de Toulon

1) L’avancée vers Toulon 

,Le général de Lattre et le 2ème corps français, avançaient vers Toulon et Marseille qu’ils allaient avoir  l’honneur de libérer seuls. Leur tâche ne s’annonçait pas simple, car  si la région était vide d’occupants, les garnisons de Toulon et Marseille avaient reçu l’ordre de résister jusqu’au dernier.                     *La prise de Toulon dans a page d'accueil photo4_c08f_goums

   

19 août 1944.
Des goumiers marocains
sur une route du Var.

Prov: NARA

 Le général de Lattre et le 2ème corps français, avançaient vers Toulon et Marseille qu’ils devaient avoir  l’honneur de libérer seuls. Leur tâche ne s’annonçait pas simple, car  si la région était vide d’occupants, les garnisons de Toulon et Marseille avaient reçu l’ordre de résister jusqu’au dernier.   De Lattre, sûr de lui s’imposa de prendre les deux villes en 15 jours (alors que les américains estimaient 40 jours), et pour toute instruction, il ordonna à ses troupes  «d’épargner la population civile et « de ne pas abîmer les vignes »

. De Lattre était pressé d’en finir car il ne voulait pas laisser l’exclusivité de la libération de la France aux troupes américaines, pendant que les soldats français s’acharneraient sur les deux puissantes forteresses du sud de l’hexagone.   

 Pour prendre Toulon, De Lattre appliqua les leçons de ses succès en Italie : il fallait être rapide pour compenser le manque de puissance, et donc déborder largement l’ennemi pour annihiler toute résistance. 

La libération de Toulon fut menée par les unités, en majorité coloniales, de l’”Armée B” du général de Lattre de Tassigny, appuyées par l’action des résistants.                                                                                                                                                                                                                                                                           

Dans cet esprit, la petite armée française fut divisée en deux groupes :

  Le groupement Nord aux ordres du général Monsabert, constitué de la troisième division d’infanterie algérienne (D.I.A.) et du 7ème régiment de chasseurs de chars. (R.C.C.) progressera par les Maures.et la 9e DIC (général Magnan) manœuvrera par la montagne.

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,

  La 3ème DIA en marche vers Cogolin.aux   ordres du Général Monsabert

 (Le Colonel  Raoul Salan y commandait le 6ème régiment de Tirailleurs Sénégalais ) 

le 8 août 1944, plage de Cavalaire,une section du 18ème Régiment de tirailleurs sénégalais. 

                                                                                        8075169  

Le groupe Sud : La lre DFL (général Brosset), qui prendra Hyères, progressera par la côte et la 9e DIC (général Magnan) manœuvrera par la montagne. La 3e DIA (général de Monsabert) contounera Toulon  et avancera vers Marseille. Les opérations seront soutenues par l’artillerie des navires.

Pendant que cette Première armée française file vers l’ouest, les alliés aidés par les Forces françaises de l’intérieur libèrent relativement facilement Draguignan. Saint-Raphaël est délivrée aussi.  La prise de Fréjus enfin, dont les défenses avaient empêché de débarquer sur ses plages la veille, permet d’élargir la tête de pont à l’ensemble de l’est duVar.

 De Lattre installe son poste de commandement à Cogolin et les maquisards des Maures peuvent sortir du bois, voire grossir les rangs des combattants.

 En fin de soirée, un total de 250 000 hommes supplémentaires a débarqué dans le Var. La nouvelle du succès de l’opération Dragoon, fait frémir jusqu’à Toulon, Marseille et Paris où la Résistance se prépare à l’insurrection.  debarq_prov

Cependant à Toulon, la garnison allemande s’est renforcée de la 242e division, repliée dans le port : au total, près de 25 000 hommes sous le commandement de l’amiral Ruhfus, commandant de la Kriegsmarine en Provence. Du côté allié, de Lattre ne dispose alors que d’environ 16 000 hommes.
Le 19 août, le 3e RTA (colonel de Linarès) est aux abords de la ville. La 9e DIC est progressivement engagée sur un axe Pierrefeu-Toulon, appuyée par des éléments de la 1re DB (général du Vigier).
Ce même jour, après avoir pris d’assaut la batterie de Maurannes, les commandos d’Afrique s’emparent du Coudon ; les jours suivants, c’est au tour du bataillon de choc (colonel Gambiez) d’enlever le Faron, ces deux forts dominant la rade de Toulon.

Les 22 et 23 août, la 9e DIC et la lre DFL combattent dans la ville : “Marsouins”, Algériens, Sénégalais, Français Libres, Français des colonies (le terme Pieds-Noirs n’existait pas encore)- rivalisent de courage pour progresser vers la première ville libérée par l’Armée d’Afrique. 

    La bataille de Toulon fut la première que l’armée française, à peine débarquée sur les plages de Provence, livra pour la libération de notre pays. Toulon, creuset des troupes coloniales, fut justement délivrée par des soldats d’outremer soutenus par les résistants et les forces alliées.Sous le drapeau français, s’étaient rassemblés des hommes mais aussi des femmes venus de cinq continents. Ceux que l’on appelait alors des indigènes combattaient côte à côte avec des Français des colonies et des évadés de la France occupée. Près d’un soldat sur deux était un Africain : les tirailleurs maghrébins et noirs constituaient le gros de l’infanterie. » C’étaient des gens de toutes les couleurs, de toutes religions, de toutes opinions politiques, qui venaient pour libérer la France « 

 2)  La prise de Toulon.

Cependant, la 3ème division d’infanterie Africaine (3ème DIA) débarque ses véhicules au rythme de un par heure et retarde donc la 3ème division US qu’elle doit rattraper, et qui est déjà à Hyères, le 18 Août, après avoir balayé toutes les unités de résistance allemandes.  Impatient d’agir, le général de la 3ème DIA obtient le 19 d’envoyer à Toulon les troupes déjà débarquées (5 compagnies) et de faire suivre les  véhicules une fois qu’ils seront à terre. De l’autre côté, la 1ère DFL (division française Libre) sera prête dès le 20 au matin à attaquer les défenses Est de Toulon.
 Donc, le 19 Août, la 3ème DIA passe à l’attaque en espérant atteindre un double but : pénétrer par le nord de la ville, pour le moment sous contrôle des maquisards, et bloquer la sortie ouest de Toulon. Pour cela, la division est organisée en trois groupes : le premier groupe aux ordres du Colonel Linarès est chargé de s’infiltrer dans Toulon par le mont Caume, tout en gardant le contact avec le reste de l’armée. Pour cela il disposera du 3ème R.T.A. Le groupe 2, aux ordres du colonel Bonjour est chargé de se rendre à l’ouest de la ville, à La Ciotat, et de mener une reconnaissance jusqu’à Aubagne. . Le groupe 3 aux ordres du colonel Chapuis est chargé de suivre le groupe 2 et d’aller dans l’une ou l’autre direction, en fonction des besoins du moment. Au soir du 19, Linarès a atteint le front nord de Toulon, et Bonjour est aux prises avec l’ennemi au carrefour du Camp, qui permet d’aller vers Aubagne puis Marseille, vers le nord, ou vers Toulon, au sud. A l’est, sur le front d’Hyères, la 1ère division française libre (D.F.L.) prend contact avec l’ennemi, solidement installé, protégé par le mont Redon, pilier de la défense allemande du secteur. Le 20 Août, la première D.F.L. passe à l’attaque : la deuxième brigade réussit à enlever le mont Redon, mais plus au sud elle est stoppée par des casemates en béton. Dans la ville d’Hyère proprement dire, la 4ème brigade est bloquée par des éléments allemands embusqués dans le Golf hôtel, mais certaines compagnies françaises réussissent à s’infiltrer dans les premiers bâtiments. La résistance opposée par la presque totalité de la 242ème division d’infanterie allemande est en effet assez sévère : l’amiral Ruhfus donna l’ordre à ses hommes de tirer jusqu’à la dernière cartouche. Pour ces raisons, bien que l’offensive sur le front  de Toulon, fut aidée par des éléments de la première DB française ainsi que des éléments du 9ème D.C.I., les alliés durent faire face à une résistance profonde et organisée. A l’ouest, le général Bonjour réussit à s’emparer du carrefour du Camp, défendu par le groupe d’instruction des sous-officiers allemands. Immédiatement, le général français en profite pour lancer le 7ème RTA vers Aubagne, et avec le reste il se dirige vers Le Beausset (pour ceinturer Toulon) et nettoie la côte entre Bandol et La Ciotat.
 
Au Nord, le général Linarès a pris les monts Caume et Croupatier qui dominent la ville, et a avancé jusqu’aux communes de Dardennes et Revest.                                   
Toujours pendant cette journée du 20 Août, le commandement de l’attaque sur le front  fut confié au général de Larminat,  de Lattre prépara alors un nouveau plan qui permettrait d’avancer le plus vite possible sur Marseille, une fois Toulon prise .
De Larminat, avancera sur Marseille avec la 1ère D.F.L. (qui opère actuellement sur le front d’Hyères à l’est de Toulon) et de la 3ème D.I.A. qui opère actuellement au nord et à l’ouest de Toulon, tandis que la 9ème D.C.I. nettoiera le port.

Conscient de la progression de ses troupes, de Larminat considère Toulon comme pratiquement prise, et envisage de la traverser, pour arriver au plus vite à Marseille.

 Cependant, la traversée du port militaire français ne sera pas chose facile. Pendant les 21, 22 et 23 Août, le combat fait rage sur le front est. A l’ouest et au nord, les troupes de Linarès et Bonjour s’infiltrent dans la ville, tandis que les commandos du colonel Bouvet enlèvent pendant la nuit du 20 au 21 Août le fort du Coudon, défendu part 120 marinsallemands                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Le groupement Linarès est en fait tenu en haleine par un bataillon allemand embusqué dans la poudrière du ravin de Dardennes. Lorsque le 23 Août la garnison est réduite, faute d’hommes valides, les soldats français de différentes formations se ruent dans Toulon, précédés par trente hommes et un char pour arriver place de la liberté et y hisser la drapeau tricolore. 

Action du Bataillon de choc

«Le 15 août 1944, seize hommes du Bataillon sont parachutés en Provence quelques heures avant le débarquement sur les régions du Muy et Saint-Raphaël. Ils sont chargés de servir d’interprètes entre les troupes aéroportées américaines et la population locale (civils, résistants)le 20-21 août 1944 le bataillon de choc participe à la libération de TOULON, les combats font rage dans le centre ville ou une section faite prisonniere est fusillée en pleine rue (le benjamin du bataillon se trouvait dans cette section), seuls deux chasseurs survivent tout en étant blessés en sautant dans des jardins.
Au mont Faron (aujourd’hui transformé en musée sur le débarquement de Provence) les « chocs » s’emparent des édifices défensifs, la poudrière quand à elle où se sont réfugiés de nombreux allemands est le théâtre d’un affreux combat, les » chocs » lançant des grenades dans les tunnels mettent le feu aux munitions embrasant les tunnels remplis d’allemands, ces derniers se rendent finalement, à la vue des charniers dans les tunnels, les « chocs » qualifièrent ce combat de deuxième Douaumont (site Bataillon
de choc
) 

 Le groupement Linarès est en fait tenu en haleine par un bataillon allemand embusqué dans la poudrière du ravin de Dardennes. Lorsque le 23 Août la garnison est réduite, frenchcommandostakeoverke0faute d’hommes valides, les soldats français de différentes formations se ruent dans Toulon, précédés par trente hommes et un char pour arriver place de la liberté et y hisser la drapeau tricolore. Au même moment, des compagnies de la 9ème D.I.C. arrivent sur cette même place. Pendant les journées suivantes (jusqu’au 28 août), le combat continua dans les rues de Toulon, avec un ennemi décidé à résister jusqu’à la dernière cartouche. En effet, les Allemands ne voulaient pas se rendre aux FFI ou aux Soldats algériens.
 Cependant, Bouvard un officier d’aviation, obligé de se parachuter au dessus de Toulon son avion ayant été touché par la Flak, conseilla à la garnison de l’arsenal de terre de se rendre et il se porta garant de trouver un officier français qui les prendra en charge. 

Réfugié sur la presqu’île de Saint-Mandrier, Rufhus fut contraint à la reddition le 28, après que les français l’en eurent délogé.                                                 

  L e 13 septembre, des navires de la marine Nationale trouvent un mouillage dans le port détruit de Toulon, sous les regards des nombreux citadins, massés sur les collines, qui contemple le retour de leur flotte de guerre    

   Entrée de l’armée B dans Toulon                005414                    

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Après la prise deToulon, autour du 22/23oût, De Lattre   planifie l’attaque sur Marseille , Mais les combats sur Toulon et les événements avaient été moins longs que prévus

. Le général de Monsabert veut  surprendre l’ennemi, il est sur la route de Marseille Le 21 août, des émeutes ont éclaté à Marseille: les FFI sont confrontés aux troupes allemandes.

à suivre : La prise de Marseille

 

Mémorial du débarquement de Provence, Mont-Faron (83) 

Mémorial du débarquement de Provence, Mont-Faron (83)  
Mémorial rendant hommage aux combattants de l’armée B commandés par le général de Lattre de Tassigny.  

 - Sources : La participation au débarquement de Provence – Service Historique de la Marine 1969 – Travail établi par la section historique de la Marine et rédigé par M. Masson, le CF Muracciole, le LV Villardi de Montlaur ; Brochures sur le DDay,Le bataillon de choc…). A lire également l’ouvrage de Philippe Lamarque : Le débarquement de Provence ainsi que l’ouvrage de Paul Gaujac : Août 1944 Le débarquement de Provence (Histoire et Collections)  

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