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Grenoble « Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde » (Albert Camus)

From: Sent: Tuesday, July 27, 2010 6:33 PM

Subject: FW: Grenoble « Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde » (Albert Camus)

ZOOM sur un coin de France où tout va bien ! Oui , c’est vrai , nous vivons une crise très dure avec des conséquences humaines ; les retraites deviennent un gros écueil pour nous et nos enfants . Les médias s’occupent de tout çà ainsi que des affaires courantes ( Betencourt , Johnny , le Prince Albert et son mariage ) . Mais par contre , les investigations sur les évènements ( comme on disait en AFN ) de Grenoble sonnent le creux . On attend peut-être un nouveau Sarajevo ( dont on disait à l’époque à deux heures de Paris – en avion  ) . Maintenant , çà se prépare CHEZ NOUS !!! Ah c’est vrai , nous sommes en été , les Français sont en vacances !!! Or c’est un ETE MEURTRIER pour les flics et les gendarmes , pour notre société . Devons-nous subir , devons-nous nous taire comme il y a 50 ans ?


Grenoble ou le cimetière des rêves
[Exclusivité]
 Par Patricia La Mosca, envoyée spéciale à Grenoble, Metula News Agency
 » Je me trouve à Grenoble depuis samedi matin, soit un peu plus de 24
 heures après le déroulement du fait divers servant de prétexte à cette
  »petite guerre civile », comme je l’ai entendu appeler par des
 responsables sécuritaires.

 Depuis, l’entrée dans le quartier de la Villeneuve ressemble à l’accès à
 Gaza ; les véhicules sont systématiquement fouillés, leurs passagers
brièvement interrogés.
 250 CRS ainsi que deux commandos d’élite de la police, le GIPN et le
 RAID, se sont positionnés aux points stratégiques de la cité.
Ils portent des gilets pare-balles et des armes de guerre. Certains sont des
 snipers, reconnaissables au fin fusil à trépied, surmonté d’une grosse
 lunette qu’ils utilisent.

 Face à eux, des grappes de jeunes gens qui palabrent, les mains nues,
 mais les regards chargés de menaces et de haine.

 La Villeneuve a cela d’étonnant que l’endroit est plutôt joli et
 sympathique, surtout lorsqu’on ne s’approche pas des cages d’escaliers.
 Ici, contrairement à la plupart des zones de non-droit que j’ai eu
 l’occasion de visiter, il y a visiblement eu une recherche architecturale.

 Les maisons ne sont pas alignées symétriquement, elles ne sont pas
 semblables, ce ne sont pas des poulaillers comme on en a vus ailleurs,
et les avenues verdoyantes dans lesquelles  habituellement circulent
 les tramways aèrent la ville.

 Peu de confrères journalistes… exécrable couverture médiatique des
 événements. Partout c’est la langue de bois qui domine, à croire que la
 langue française manque de mots.

 Peu de reportages aux journaux télévisés, dépouillés, hors sujet, plus
 éloignés des acteurs de l’actualité que lorsqu’on mentionne un incident
 à Bethlehem. Ca n’a pas l’air de se passer en France.

 L’homme qui a attaqué le casino d’Uriage-les-Bains, au fusil
 mitrailleur, avec un complice, est uniformément présenté tel un
  »délinquant » ou un « braqueur ». Son nom figure sur les dépêches d’agences
et les articles, il s’agit de Karim Boudouda.

 Multirécidiviste à 27 ans, condamné trois fois aux assises, on peine à
 saisir ce que cet individu faisait en liberté. C’est à croire qu’il a
 commencé ses braquages à l’âge de dix ans ?

 Boudouda est le seul individu du quartier de la Villeneuve, après quatre
jours d’affrontements, dont le nom ait été révélé.

 Les autres acteurs (des centaines, non des dizaines) de la tragédie sont
 tous anonymes pour la presse, sans visages, sans motifs, sans stratégie
 et sans dénominateurs communs. On a réussi la stérilisation totale des
 événements gravissimes qui secouent ici la France depuis quatre jours ;
 on est parvenu à réaliser le tour de force de vider ce soulèvement armé
de toute substance, de tout point de référence que le public pourrait
 reconnaître.

 Ca se résume officiellement à la bataille que livrent des défenseurs
 de l’Etat, faisant bloc autour du ministre de l’Intérieur, Brice
 Hortefeux, qui a déclaré, samedi, sous mes yeux à Grenoble, qu’il
 souhaitait « rétablir l’ordre public et l’autorité de l’Etat au plus
 vite et par tous les moyens ».

 Mais ils guerroient contre des martiens : des gens sans identité, des
fantômes, des « émeutiers » que le téléspectateur a l’interdiction de voir
de près.

 Hortefeux, la peur au ventre, a commis l’acte « incontestablement
 héroïque » de pénétrer dans la Villeneuve. Même entouré d’un véritable
 mur de séparation mobile, il n’est toutefois demeuré dans la cité que…
sept minutes, montre en main.

 Guerre ? Pas à en croire les confrères, s’efforçant, vous l’aurez
compris de minimiser l’affrontement, titrant, bilan après bilan : « La
nuit a été plus calme », « La nuit a été calme », etc. A les lire et à
 regarder les chaînes nationales, je me demande par moments ce que je
 suis venue faire en Isère hors de la saison du ski.

 Certes, mais jusqu’à samedi soir, en matière d’affrontements armés, les
 confrères, avec insistances, se bornaient à parler d’un individu isolé
 (probablement un lunatique), qui, lors d’une manifestation, avait sorti
 un pistolet de petit calibre.

  »Ca fait chi… d’entendre des trucs comme celui-là », me glisse un
 policier, qui m’a admise dans sa planque, pas longtemps après
 l’éclatement de cinq coups de feu très distincts, pas loin de l’endroit
 où nous nous trouvons.

  »Dites à vos lecteurs qu’ils tentent de nous descendre », me prie l’homme
 en uniforme. Illustration : les deux projectiles de gros calibre tirés
 sur un véhicule en mouvement de la BAC ( la Brigade Anti-Criminalité )
 -. C’était la nuit dernière (dimanche à lundi), dans le « caaalme » décrit
 par mes collègues.

 Les flics en ont très gros sur la patate à jouer les « cibles de fêtes
 foraines ». Les politiques ont certes parlé de rétablir l’ordre public
 par tous les moyens, mais leurs ordres sont « faites gaffe de ne pas un
 abattre un autre, car la situation échapperait à tout contrôle. Ne tirez
 que si votre vie est absolument en danger ! ».

 Alors ils essuient sans broncher, mais avec les boules. La nuit de
 samedi à dimanche, que j’ai passée dehors, j’ai au moins entendu sept
 épisodes de tirs. L’un semblait provenir d’une arme automatique, mais je
 ne suis pas une experte en balistique.

*Commando d’élite du GIPN*
 Groupe d’Intervention de la Police Nationale
 L’un des délégués syndicaux des policiers, Daniel Chomette, a déclaré
 que ses confrères « avaient atteint un seuil de rupture », et jai
 recueilli tous les éléments nécessaires pour le confirmer.

 Ce lundi, il n’y a que deux individus en garde à vue. Un troisième est
 détenu pour un motif qui n’a rien à voir avec les émeutes. Toutes les
 autres personnes appréhendées ont été relâchées ou sont sur le point
 de l’être.

 On saisit à quel point la chasse et les moyens mis en oeuvre ont été
 improductifs, en considérant que 82 voitures (d’habitants du quartier)
ont été incendiées depuis vendredi, un tramway, trois gros véhicules de
chantier, deux centres de formation et plusieurs commerces, dont
certains ont été pillés.

 Deux suspects uniquement ? Forts, ces martiens !

En vérité, c’est principalement le renseignement qui fait défaut, car la
 police n’avait jamais considéré qu’elle devait se préparer à une
 confrontation armée. Elle ne dispose pas non plus des moyens, des hommes
 et des ordres pour espionner des citoyens français, nés français, sur le
 sol national.

 Des martiens que les confrères se contentent d’appeler du même
 substantif : « les jeunes ». Les vrais jeunes n’ont pourtant rien fait
 pour mériter cette comparaison peu flatteuse ni cette usurpation
 sémantique. Une usurpation qui fait immanquablement penser, pour ceux
 qui suivent la Ména, à « activistes » et « militants » lorsqu’ils décrivent
 les terroristes du Hamas. La réalité ce sont eux qui la reconstruisent.

 En fait, on se trouve en plein scénario d’autodestruction : un régime
 démocratique et la presse protègent des agresseurs défiant leurs valeurs
 et les règles de leur civilisation.

 Dans le cas de Grenoble, on doit refuser, au risque de perdre son âme,
 d’entrer dans toute discussion contenant la moindre justification de la
rébellion, violente et armée, menée par des membres de la communauté
 musulmane de la Villeneuve.

 Car si l’on accepte de lier le sort d’un gangster, s’attaquant au
 fusil-mitrailleur à une salle de casino remplie de clients et de
 personnel, à des revendications sociales ou politiques, et à l’usage
 d’armes à feu contre des policiers, nous aurons cessé d’être. Non
seulement en tant que Français, mais en tant que société organisée tout
 court.

 Il se planque où, l’autre avec son « Karcher » ?

 Et le parti socialiste, avec son silence insupportable, complice,
électoraliste ?

 On dirait que le seul programme politique des formations modérées
 participe désormais à ressusciter le Front National.

 Quant à la parade d’Hortefeux, elle consiste, en vérité, à placer des
 caméras de surveillance à des carrefours sensibles, et à éclairer les
 appartements du quartier, toute la nuit durant, avec de forts
 projecteurs montés sur des hélicoptères.

 Les habitants innocents  en plus du stress qu’ils subissent  n’ont pas
 fermé l’oeil de la nuit. Ceux qui ne sont pas innocents et qui les
 terrorisent : on n’en a rien à faire !

 A déclencher une insurrection armée au motif qu’un gangster
 multirécidiviste a été abattu par la police après lui avoir tiré dessus,
ils montrent qu’ils refusent de se plier à la loi du pays qu’ils
 habitent ; il n’y a pas le début de recherche de justice dans le
 comportement des séditieux.

 Il y a la revendication de faire la loi, d’être la loi, partout où ils
 sont et quoi qu’ils fassent, de remplacer l’Etat de droit par la loi des
 caïds des quartiers. Ou, au moins, de tenir l’Etat hors de leurs
 royaumes de drogue et de trafics.

 Ce qui se déroule ces jours à Grenoble est un avertissement pour le
 moment à moindres frais. Il y a des arsenaux d’armes de guerre dans les
 quartiers, des membres de gangs qui ne craignent pas même les unités
 d’élite de la Police française.

 Des voyous qui ne paieront certainement pas pour les dommages qu’ils
viennent d’occasionner et qui s’élèvent à des millions d’euros. C’est
 nous qui raquons !

 Mais ce n’est pas cela qui importe réellement. Ce qui compte, c’est le
 défi qui est lancé au gouvernement de ce pays, à ses juges, à ses partis
 politiques et à ses citoyens. L’heure de vérité commence à sonner.

 Les caïds des autres zones de non-droit se frottent les mains : les
 Français ont peur d’eux. L’embrasement général n’est qu’une question de
date, de déclencheur, d’opportunité, de prétexte ; et la police, à en
 croire ce que m’ont dit ses meilleurs éléments, n’est pas prête et se
 trouve en sous-effectifs.

 Reste que la solution, s’il en existe une, n’est pas policière. Les
 forces de l’ordre sont un moyen, non une issue, ne le perdons jamais des
 yeux.

 Pas de « yaka » et de « faukon « dans cet article, il existe une véritable
 problématique. Premier problème : ces gens s’asseyent sur notre espoir
de les intégrer dans les traditions et les règles de notre société.

 Maintenant, ce sont eux, au contraire, qui entendent nous intégrer aux
 leurs. Et ils ne cessent de le hurler ; si on ne les entend pas, c’est
 que mes confrères sont sourds et prudents. Ils empêchent l’information
 de vous parvenir.

 L’information en provenance des bandes de gangsters des quartiers tient
 dans ces deux slogans : « A bas las France ! » et « France crève ! ».
 Derrière cela, des intérêts, des trafics, une croyance extrémiste, des
 prêtres et une idéologie venus d’ailleurs et pas adaptés à notre réalité.

 Second problème : à imaginer que nous relevions le gant qu’ils nous
 jettent, et que nous mobilisions les forces suffisantes pour mettre les
 quartiers au pas, en y maintenant aussi longtemps que nécessaire la
 présence massive de gardiens de l’ordre, pour empêcher toute rechute,
 que ferions-nous des dizaines de milliers de casseurs qui seraient
 arrêtés ?

 Faudrait-il rouvrir l’Ile du Diable ?

 Je dis cela sur le ton de la plaisanterie, mais cette question est la
 plus épineuse du dossier : on peut juger et emprisonner des délinquants,
 même s’ils sont nombreux, mais pas une portion entière de sa population ?

 C’est sur cette interrogation non aisée que j’invite nos politiciens à
 plancher , ils parlent d’un Grenelle des « quartiers » -. Une
 sollicitation qui paraît à la bordure de la métaphysique, mais qu’il
 est, en vérité, urgent, pour ne pas dire vital de traiter.

 Trouver une solution, c’est leur boulot. Pas un slogan, pas un somnifère
 ni une aspirine, une solution, avant que le problème ne fasse trembler
 les piliers de la République.

 Parce que si vous aviez vu, comme moi, ce qui se déroule ces jours à
 Grenoble, vous comprendriez à quel point nous en sommes proches. Vous
 auriez entendu le bruit de leurs armes, et, surtout, comptabilisé leurs
 extraordinaires réserves de haine pour ce que nous sommes.

 Ni le statu quo ni l’apaisement ne représentent la solution de leur
 désamorçage. Au contraire.


Yves Boisseaux
0607993636



2 commentaires »

  1. lejuge dit :

    C’est quand même grave, que ce soit des journalistes de l’étranger qui donnent les véritables infos.

  2. Vincent Lajaro dit :

    Jamais catastrophe nationale n’a été aussi bien annoncée mais la gauche, qui représente 50 % des Français, ne veut rien savoir, alors qu’il s’agit d’un problème national. Tant que la France ne sera pas unie et n’aura pas trouvé de consensus, elle sera en danger. Nous sommes déjà en danger. Si rien ne bouge vraiment, le Front national a de beaux jours devant lui. Car le peuple finira pas basculer, toute tendance confondue, dans une opposition farouche à la remise en cause de nos valeurs. Il est grand temps de nous retrouver dans l’UNION SACRÉE.

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