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PERPIGNAN Le Centre de documentation des Français d’Algérie ouvert en 2012

Posté : 19 août, 2010 @ 2:16 dans COMMUNIQUES | 3 commentaires »

 © Archives L’Indépendant

Dans le futur Pôle muséal de Perpignan, les exils et leurs mémoires ont leur place. En premier lieu, le Centre de documentation des Français d’Algérie logé, comme prévu, à l’ancien Couvent de Sainte-Claire et opérationnel en 2012.
                           PERPIGNAN Le Centre de documentation des Français d'Algérie ouvert en 2012 dans COMMUNIQUES couvent_clarisses2-1d14e

Il y a plus de quatre ans que le Centre de documentation des Français d’Algérie est l’objet d’une polémique souvent virulente. Des associatifs se sont même réunis en collectif, et ne manquent pas de faire savoir leur infatigable désapprobation, à coups de conférences de presse et de présence assidue dans les rangs du public à presque chaque conseil municipal. Avec des pancartes qui, sans crainte des raccourcis racoleurs, affichent : “Non au musée de l’OAS”. Malgré cette opposition constante, le Mur des disparus a été inauguré le 25 novembre 2007. Et le Centre de

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cachePubVide(‘pubCarreEdit’);documentation de la présence française en Algérie avance. La preuve, il s’inscrit dans le détail du futur Pôle muséal de la ville (voir notre article du lundi 16 août). 
Premier colloque sur les exils en février 2011

Le 16 septembre, en présentant à l’approbation du conseil municipal le contenu du Pôle muséal, Maurice Halimi, adjoint à la culture, sait qu’il va au-devant de démonstrations hostiles. Avec Suzy Simon-Nicaise, ex-présidente du Cercle algérianiste et adjointe au maire déléguée aux associations, et Raymond Sala, conseiller municipal délégué au patrimoine, il forme le comité de pilotage du Centre de documentation des Français d’Algérie. Celui-ci ouvrira courant 2012, après un colloque de lancement sur le thème “Exils croisés en Catalogne du nord”, qui se tiendra en février 2011. Le centre occupera une salle de 300 m 2 , au rez-de-chaussée de l’aile réhabilitée de l’ancien couvent ; cette salle servira à la consultation, en partie numérisée, de cartes, documents, lettres, éléments d’état-civil, journaux. Les livres seront consultables en direct. Le fonds provient des acquis du Cercle algérianiste qui en restera propriétaire. Au premier étage, un autre espace de 300 m 2 recevra une exposition permanente sur les 132 ans de présence française en Algérie, mais aussi sur l’avant et sur l’après, c’est-à-dire le retour en métropole. Enfin, les deux galeries du cloître accueilleront des expositions temporaires sur les exils ; les premières prévues porteront sur l’exil bosniaque et sur l’Orient vu par les peintres (en liaison avec le musée de Narbonne). “On part d’une communauté en exil, les Français d’Algérie, pour mener une réflexion sur tous les exils, la perte, puis la reconstruction, la réinvention”, explique et conclut Marie Costa, directrice de la culture de la ville.

“On nous conteste le droit de revisiter notre mémoire”Maurice Halimi, adjoint à la culture, membre du comité de pilotage du Centre, et lui-même rapatrié d’Algérie, répond à nos questions :

Le Centre de documentation des Français d’Algérie est l’objet d’une forte hostilité des élus et associatifs de gauche. Comprenez-vous cela ? Les Français d’Algérie n’étaient pas une communauté monolithique, c’était déjà un agrégat de gens exilés de France, d’Italie, d’Espagne, de Jérusalem ou d’ailleurs, avec 11408un ciment commun qui était la France. 1962, ce sera l’exil dans l’exil, la double blessure. Alors comment comprendre que nous soyons la seule communauté à qui l’on conteste le droit de revisiter sa mémoire ? C’est d’autant plus douloureux pour nous, que nous n’avons aucune possibilité de retourner en l’Algérie, la terre où nous avons respiré pour la première fois, afin de nous y recueillir sur une tombe, devant une maison ou un paysage.

Et quand ces mêmes opposants brandissent des pancartes où on lit “Non au musée de l’OAS” ? Nous ne focalisons ni sur la guerre, ni sur un an et demi d’OAS. Ce qui nous intéresse c’est la globalité de l’Algérie qui nous a vus naître. Et nous voulons faire en sorte que la pluralité de sa population amène à une réflexion sur tous les exils. Comment mieux comprendre l’histoire de la Catalogne du nord, si ce n’est en connaissant les strates successives qui l’ont construite ! Notre projet n’est pas un projet de repli, au contraire il est le reflet d’une grande ouverture sur les autres et sur la compréhension de leurs blessures. Mais nos opposants ont toujours refusé de dialoguer avec nous. Ils nous font un procès d’intention, nous sommes suspects par définition parce que Français d’Algérie. Nous sommes nés suspects.

Au départ, le Centre de documentation des Français d’Algérie s’appelait “Centre de documentation de la présence française en Algérie”. Le changement d’appellation suggère-t-il une modification des contenus, ou avez-vous obéi à la pression des opposants ? Absolument pas, nous n’obéissons à aucune pression. Il y avait un projet de mémoire porté par le Cercle algérianiste, et de là nous sommes passés à un élargissement de la vision des exils. Donc il n’y a pas de changement dans les contenus, mais la recherche des contenus les plus proches de notre thématique et la recherche d’une terminologie qui soit la moins réductrice possible. On parlera aussi des communautés immigrées, mais ce sera dans un cadre distinct.

Qui financera le Centre ? La restauration du site s’est opérée avec un financement municipal et de l’argent de l’Etat. Pour ce qui est du fonctionnement, des personnels de la ville seront affectés au Centre, et une péréquation sera opérée sur l’ensemble du Pôle muséal et le budget de la Direction de l’action culturelle de la ville. Cette péréquation se montera à 20 000 euros par an, pendant 3 ans. Le Cercle algérianiste amènera le fonds de documentation et des bénévoles.

Josianne Cabanas

LETTRE à MONSIEUR BOUTEFLIKA,président de la République algérienne

Posté : 31 mai, 2010 @ 5:21 dans COMMUNIQUES | 4 commentaires »

Courrier exemplaire adressé au président algérien, Monsieur BOUTÉFLICA, par M. André SAVELLI, professeur agrégé en histoire au Val de Grâce. Il semble indispensable de faire circuler ce document, extrêmement bien documenté, venant d’un érudit de l’histoire, relatant brièvement l’histoire d’un pays, l’Algérie, et éclatant de vérité.

 Monsieur le Président,

En brandissant l’injure du génocide de l’identité algérienne par la France, vous saviez bien que cette identité n’a jamais existé avant 1830. Mr Ferrat Abbas et les premiers nationalistes avouaient l’avoir cherchée en vain. Vous demandez maintenant repentance pour barbarie : vous inversez les rôles !

C’était le Maghreb ou l’Ifriqiya, de la Libye au Maroc. Les populations, d’origine phénicienne (punique), berbère (numide) et romaine, étaient, avant le VIIIème siècle, en grande partie chrétiennes (500 évêchés dont celui d’Hippone / Annaba, avec Saint Augustin). Ces régions agricoles étaient prospères.

 Faut-il oublier que les Arabes, nomades venant du Moyen Orient, récemment islamisés, ont envahi le Maghreb et converti de force, « béçif » (par l’épée), toutes ces populations. « Combattez vos ennemis dans la guerre entreprise pour la religion….Tuez vos ennemis partout où vous les trouverez » (Coran, sourate II, 186-7). Ce motif religieux était élargi par celui de faire du butin, argent, pierreries, trésor, bétail, et aussi bétail humain, ramenant par troupeaux des centaines de milliers d’esclaves berbères; ceci légitimé par le Coran comme récompense aux combattants de la guerre sainte (XLVIII, 19, 20) .Et après quelques siècles de domination arabe islamique, il ne restait plus rien de l’ère punico romano berbère si riche, que des ruines (Abder-Rahman ibn Khaldoun el Hadram , Histoire des Berbères,T I,p.36-37, 40, 45-46. 1382).Faut-il oublier aussi que les Turcs Ottomans ont envahi le Maghreb pendant trois siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en semi escla-vage, malgré la même religion, les laissant se battre entre elles et prélevant la dîme, sans rien construire en contre partie. Faut-il oublier que ces Turcs ont développé la piraterie maritime, en utilisant leurs esclaves. Ces pirates barbaresques arraisonnaient tous les navires de commerce en Méditerranée, permettant, outre le butin, un trafic d’esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants. Dans l’Alger des corsaires du XVI ème siècle, il y avait plus de 30.000 esclaves enchaînés. D’où les tentatives de des-truction de ces bases depuis Charles Quint, puis les bombardements anglais, hollandais et même américain…..Les beys d’Alger et des autres villes se main-tenaient par la ruse et la force, ainsi celui de Constantine, destitué à notre venue, ayant avoué avoir fait trancher 12.000 têtes pendant son règne.Faut-il oublier que l’esclavage existait en Afrique depuis des lustres et existe toujours. Les familles aisées musulmanes avaient toutes leurs esclaves africains. Les premiers esclavagistes, Monsieur le Président, étaient les négriers noirs eux-mêmes qui vendaient leurs frères aux Musulmans du Moyen Orient, aux Indes et en Afrique (du Nord surtout), des siècles avant l’apparition de la triangulaire avec les Amériques et les Antilles, ce qui n’excuse en rien cette dernière, même si les esclaves domestiques étaient souvent bien traités.Faut-il oublier qu’en 1830, les Français sont venus à Alger détruire les repaires barbaresques ottomans qui pillaient la Méditerranée, libérer les esclaves et, finalement, affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées.

Faut-il oublier qu’en 1830, il y avait à peu près 5.000 Turcs, 100.000 Koulouglis, 350.000 Arabes et 400.000 Berbères dans cette région du Maghreb où n’avait jamais existé de pays organisé depuis les Romains. Chaque tribu faisait sa loi et combattait les autres, ce que l’Empire Ottoman favorisait, divisant pour régner.

Faut-il oublier qu’en 1830 les populations étaient sous développées, soumises aux épidémies et au paludisme. Les talebs les plus évolués qui servaient de toubibs (les hakems), suivaient les recettes du grand savant « Bou Krat » (ou plutôt Hippocrate), vieilles de plus de 2.000 ans. La médecine avait quand même sérieusement évolué depuis !

Faut-il oublier qu’à l’inverse du génocide, ou plutôt du massacre armé-nien par les Turcs, du massacre amérindien par les Américains, du massacre abo-rigène par les Anglais et du massacre romano-berbère par les Arabes entre l’an 700 et 1500, la France a soigné, grâce à ses médecins (militaires au début puis civils) toutes les populations du Maghreb les amenant de moins d’un million en 1830 en Algérie, à dix millions en 1962.

Faut-il oublier que la France a respecté la langue arabe, l’imposant même au détriment du berbère, du tamashek et des autres dialectes, et a respecté la religion (ce que n’avaient pas fait les Arabes, forçant les berbères chrétiens à s’islamiser pour ne pas être tués, d’où le nom de « kabyle » – j’accepte).

Faut-il oublier qu’en 1962 la France a laissé en Algérie, malgré des fautes graves et des injustices, une population à la démographie galopante, souvent encore trop pauvre, – il manquait du temps pour passer du moyen âge au XX ème siècle – mais en bonne santé, une agriculture redevenue riche grâce aux travaux des Jardins d’Essais, des usines, des barrages, des mines, du pétrole, du gaz, des ports, des aéroports, un réseau routier et ferré, des écoles, un Institut Pasteur, des hôpitaux et une université, la poste….. Il n’existait rien avant 1830.! Cette mise en place d’une infrastructure durable, et le désarmement des tribus, ont été capitaux pour l’Etat naissant de l’Algérie.

Faut-il oublier que les colons français ont asséché, entre autres, les marécages palustres de la Mitidja, y laissant de nombreux morts, pour en faire la plaine la plus fertile d’Algérie, un grenier à fruits et légumes, transformée, depuis leur départ, en zone de friche industrielle.

Faut-il oublier que la France a permis aux institutions de passer, progressivement, de l’état tribal à un Etat nation, et aux hommes de la sujétion à la citoyenneté en construction, de façon, il est vrai, insuffisamment rapide. Le colonialisme, ou plutôt la colonisation a projeté le Maghreb, à travers l’Algérie, dans l’ère de la mondialisation.

Faut-il oublier qu’en 1962, un million d’européens ont dû quitter l’Algérie, abandonnant leurs biens pour ne pas être assassinés ou, au mieux, de devenir des habitants de seconde zone, des dhimmis, méprisés et brimés, comme dans beaucoup de pays islamisés. Il en est de même de quelques cent mille israélites dont nombre d’ancêtres s’étaient pourtant installés là 1000 ans avant que le premier arabe musulman ne s’y établisse. Etait-ce une guerre d’indépen-dance ou encore de religion ?

Faut-il oublier qu’à notre départ en 1962, outre au moins 75.000 Harkis, sauvagement assassinés, véritable crime contre l’humanité, et des milliers d’européens tués ou disparus, après ou avant, il est vrai, les excès de l’O.A .S. Il y a eu plus de 200.000 tués dans le peuple algérien qui refusait un parti unique, beaucoup plus que pendant la guerre d’Algérie.

C’est cette guerre d’indépendance, avec ses cruautés et ses horreurs de part et d’autre, qui a fondé l’identité algérienne. Les hommes sont ainsi faits !

Monsieur le Président, vous savez que la France forme de bons médecins, comme de bons enseignants. Vous avez choisi, avec votre premier ministre, de vous faire soigner par mes confrères du Val de Grâce. L’un d’eux, Lucien Baudens, créa la première Ecole de médecine d’Alger en 1832, insistant pour y recevoir des élèves autochtones. Ces rappels historiques vous inciteront, peut-être, Monsieur le Président, à reconnaître que la France vous a laissé un pays riche, qu’elle a su et pu forger, grâce au travail de toutes les populations, des plus pauvres aux plus aisées – ces dernières ayant souvent connu des débuts très précaires -.

La France a aussi créé son nom qui a remplacé celui de Barbarie.

Personne ne vous demandera de faire acte de repentance pour l’avoir laissé péricliter, mais comment expliquer que tant de vos sujets, tous les jours, quittent l’Algérie pour la France ? En fait, le passé, diabolisé, désinformé, n’est-il pas utilisé pour permettre la mainmise d’un groupe sur le territoire algérien ? Je présente mes respects au Président de la République, car j’honore cette fonction.

Un citoyen français, André Savelli, Professeur agrégé d’Histoire au Val de Grâce.

L’Association française des Victimes du Terrorisme

Posté : 27 février, 2010 @ 12:28 dans COMMUNIQUES, TERRORISME | Pas de commentaires »

Paris, le 26 février 2010 

Communiqué de presse : L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) se met à la disposition de la famille de Séverin Blanchet, victime française de l’attentat de Kaboul.

Le terrorisme international a fait aujourd’hui une nouvelle victime française, le cinéaste Séverin Blanchet, lors d’un attentat-suicide dans le centre de Kaboul. Séverin Blanchet, membre fondateur du centre de formation à la réalisation documentaire « Les ateliers Varan », grand réalisateur de films documentaires, s’était consacré depuis 2006 à la formation de jeunes cinéastes afghans au film documentaire et avait réalisé avec eux plus de vingt films, dont plusieurs salués par la critique internationale.  

L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) a contacté la Cellule de Crise du Ministère des Affaires étrangères et européennes et met à la disposition de la famille et des proches de Séverin Blanchet son équipe VIVA (Victimes intervenant auprès de Victimes d’Attentats), pour leur témoigner notre solidarité, notre soutien et leur porter toute l’assistance dont ils auront besoin.

 De la même façon, notre association partenaire au sein du Réseau Européen des Victimes du Terrorisme, l’association italienne AIVITER se met à la disposition de la famille du diplomate italien tué dans le même attentat. 

Nous présentons nos condoléances confraternelles aux parents des 17 victimes dénombrées à cette heure. Nous exprimons notre solidarité et notre compassion à l’ensemble des blessés et des proches des victimes tuées lors de cet attentat, sans distinction de religion ou de nationalité.  

Pour mémoire, le 26 février 2007, il y a exactement trois ans, un autre attentat, en Arabie-Saoudite, frappait un groupe de français faisant 4 morts et plusieurs blessés et le 22 février 2010, l’année dernière, un groupe d’adolescents français était visé par une bombe au Caire, tuant Cécile Vannier, 17 ans, et blessant de nombreux autres collégiens ou lycéens. Notre association est aussi auprès des victimes de ces attentats et de leurs proches, que la nouvelle de ce nouveau drame ne manquera pas de bouleverser. 

Reprenons les mots d’Albert Camus : « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente … » Inlassablement, nous continuerons à condamner le terrorisme et tous les groupes ou Etats qui justifient le recours au terrorisme. 

Nous remercions les autres membres du Collectif Contre le Terrorisme, parrainé par Fodé Sylla, qui s’est constitué le 21 décembre 2009 et en particulier le Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme, pour leur prise de position ferme dans la condamnation du terrorisme.    

Contact presse : Guillaume de Saint Marc – 06 61 11 96 54
Guillaume Denoix de Saint Marc
porte parole & directeur général

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AfVT.org – Association française des Victimes du Terrorisme
2 rue Juliette Lamber, 75017 Paris, France

mobile : (+33) 6 61 11 96 54
fax / répondeur : (+33)
9 72 12 76 61
e-mail :
gsaintmarc@AfVT.org
www.AfVT.org
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Par leur parole et par leurs actes, les victimes d’attentats luttent pour l’abolition du terrorisme, dans le respect des droits de l’Homme et du droit international. 

 

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