REUNION DE TRAVAIL AU SIEGE DU HAUT CONSEIL DES RAPATRIES
PARIS LE 18 MARS 2009 A 15 HEURES
PARTICIPANTS : MM KODDERITZSCH, Président du HCR, PALMA, MAKABROU, LE GENERAL FAIVRE, et Madame MONTERO membre du HCR.
MM CANDELA et PERROTET représentant le CSCO et M SCHUN secrétaire de séance du HCR.
Le président KODDERITZSCH ouvre la séance en remerciant tout le monde de s’être déplacé et explique le travail accompli par le CSCO, qui justifie l’intervention du cabinet du 1er Ministre.
Il se tourne vers M SCHUN et pose la question :
« Pourquoi le dossier des cimetières à-t-il été arrêté par le Ministère des affaires étrangères ? Expliquez nous les causes de cette carence, car je n’ai pas pu avoir d’information officielle » ;
Le secrétaire du HCR a bien tenté de donner des informations ; quelques mouvements de personnel à l’intérieur des services pourraient être la cause de cet oubli, mais aucune raison bien précise n’est avancée.
Le Président KODDERITZSCH s’insurge et promet de poser les bonnes questions aux bonnes personnes.
A CANDELA prend la parole pour faire l’historique du CSCO et sa genèse, insistant sur le fait que cette prise de conscience collective, a déterminé un nombre très important d’Oraniens à se mobiliser pour « ce devoir de mémoire », Retraçant nos méthodes d’investigation sur le sol algérien, et l’implantation de correspondants locaux. Ce sujet a particulièrement impressionné et satisfait nos interlocuteurs.
CH PERROTET explique que sur le sol français notre collectif prend de plus en plus d’importance et que nous nous appuyons sur ce mouvement structuré, pour convaincre les collectivités locales et territoriales de nous aider. Le « presse- book » photos passe de main en main, et fait son effet habituel.
Le Président KODDERITZSCH reconnaît que ce travail est impressionnant et que nous sommes actuellement les seuls à pouvoir montrer des résultats aussi significatifs. Il nous demande, dans quelle mesure nous pourrions les aider à appliquer notre concept original à l’ensemble de l’Algérie, en collaborant avec les autres associations. Il semble très impressionné par la somme du travail accompli et félicite l’ensemble de notre collectif pour cette belle œuvre de mémoire.
A CANDELA n’est pas hostile à une collaboration avec nos amis Algérois Bônois ou Constantinois, mais cela demandera un peu de temps, car notre chantier Oranien garde évidemment la priorité.
CH PERROTET rebondit sur cette proposition en précisant que si ce travail a pu être accompli, c’est grâce aux cotisations et dons de nos compatriotes Oraniens, et aux quelques subventions allouées notamment par la Région PACA, Conseil Généraux et Mairies ; mais que l’état est resté jusqu’à présent « sourd » à nos appels.
Nous allons avoir de gros besoins sur les cimetières qui seront regroupés (Tamashouët, Mascara, Relizane, et Saïda) pour sécuriser, réparer, et nettoyer afin que, au moins ces sites soient conservés dans des conditions acceptables.
Le Président KODDERITZSCH répond que lui, à son niveau, ne possède que de très faibles moyens voir inexistants, mais qu’il allait nous introduire auprès du Ministère des Affaires étrangères et à la commission nationale des rapatriés à l’Assemblée Nationale ; par l’intermédiaire de son Président , Monsieur Elie ABBOUT, il devrait être possible de créer une commission de travail sur ce sujet, et notre collectif pourrait être l’interface indispensable, entre les instances Françaises et Algériennes. Nous pourrions de ce fait prétendre à des financements officiels.
Il nous informe que même si le budget de l’état est très restreint pour les raisons que nous connaissons tous, il fait confiance à notre pourvoir de persuasion, à la force de notre engagement et aux résultats déjà obtenus.
A CANDELA nous interrompt pour informer l’assistance, qu’un appel téléphonique du correspondant Algérien d’Oran, nous apprend qu’une nouvelle profanation aurait été commise au cimetière de Tamashouët sur le carré 46, en bordure du mur de clôture. Le Vice consul Monsieur OTTOBRINI a été alerté et doit se rendre sur place. Toutes les dispositions seront prises pour dénoncer ces exactions.
Nous reprenons le cours de notre réunion, Le Général FAIVRE et madame MONTERO nous demandent des informations sur divers cimetières d’Oranie et regardent avec tristesse les photos du « presse book ». Ils abordent le problème de la sécurité en Algérie.
Le Président KODDERITZSCH explique que le HCR souhaite organiser des voyages en Algérie afin que tous ceux qui le souhaitent puissent revoir leur pays. Il insiste sur le fait que les harkis doivent pouvoir y participer, qu’une négociation avec l’ambassadeur d’Algérie va s’ouvrir pour que les services algériens facilitent cette venue.
Des agences de voyages ont été contactées pour qu’un bateau qui servira d’hôtel restaurant soit affrété ; de là partiront des taxis qui sillonneront les villes et villages que nos compatriotes auront choisis.
Des échanges culturels pourront être organisés avec des municipalités ainsi que des visites aux cimetières au cours desquelles le CSCO pourrait assister nos compatriotes et les guider dans les démarches officielles qu’ils voudraient entreprendre.
A CANDELA, soulève le problème des disparus du 5 juillet 1962, et demande pourquoi il n’est pas possible de poser une plaque commémorative au cimetière militaire du petit lac. Il fait remarquer que nous avons en France des plaques commémoratives Algériennes, notamment quai St Michel à Paris, et cela n’offusque personne !
Le Président KODDERITZSCH répond qu’actuellement la politique de rapprochement des deux pays ne permet pas d’aborder ce sujet très sensible, qu’il est difficile de faire reconnaître aux dirigeants actuels, que d’atroces exactions « aient pu être faites », à fortiori de les symboliser. « Laissons passer encore un peu de temps afin d’apaiser complètement les esprits ». Néanmoins le Président du HCR interviendra auprès des services des affaires étrangères et de la commission de l’assemblée Nationale.
La séance est levée à16h45.
A. Candela Ch. Perrotet
A la sortie de cette réunion nous sommes invités par Monsieur JORAN Directeur de cabinet de Monsieur BACHY, Président de la MIR. Celui-ci, qui a consulté le dossier que nous lui avons remis, nous félicite du travail accompli, et nous demande de poursuivre notre noble tâche. Nous lui expliquons également les difficultés que nous avons à financer les gros travaux de ces regroupements et surtout la sécurisation des cimetières regroupés. Il nous fait remarquer que le service central des rapatriés, octroie des subventions, et qu’il nous faut en faire la demande.
Nous lui manifestons notre surprise, car il a toujours été dit qu’il n’y avait aucune subvention de prévue pour ces cas là. Monsieur JORAN dément formellement cette information et nous invite à retirer les imprimés nécessaires sur le net et à envoyer en urgence cette demande. Pour 2009 cela risque d’être un peu tard, mais pour 2010 il pense que cela ne devrait pas y avoir de problème.
Très heureuse nouvelle !!!
La rencontre se termine sur cette note optimiste.
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