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Le cimetière d’Aïn Beïda d’ORAN

Classé dans : CIMETIERES — 18 août, 2010 @ 12:36

MOURAD B.

JOURNALISTE DE LA VOIX

Le cimetière d’Aïn Beïda est loin d’être le lieu idéal où les Musulmans

peuvent élire leur dernière demeure, vu l’état de dégradation

dans lequel il se trouve. C’est une véritable atteinte au droit des morts,

en dehors de toute considération religieuse qui restent pourtant un

élément devant faire reculer les profanateurs, sans foi ni loi, qui s’adonnent

à leur lugubre besogne en quête de soi-disant bijoux qui seraient

enterrés avec les défunts. Pour la circonstance, on a contacté le délégué

du secteur urbain d’Es Seddikia, qui est aussi président du conseil d’administration

de la régie autonome des pompes funèbres, M. Aïtemrar,

qui, avec amabilité, nous a reçus dans son bureau et cela pour un éclaircissement

sur le sujet: «Pour votre information, le cimetière contient

plus de 6.000 tombes, réparties sur une superficie, dépassant les 200

hectares. Il date de 1956 et c’est le cimetière officiel et principal de la

commune d’Oran. Il est géré par une régie communale autonome des

pompes funèbres sous couvert de l’APC. C’est un service qui a vu le

jour, ces deux dernières années seulement, il manquait certes d’entretien,

mais nous sommes à cheval et ainsi, nous avons commencé à installer

des repères dont un bureau à l’entrée, doté de l’outil

informatique. Nous avons ainsi pu numéroter les tombes et un programme

a déjà été lancé pour le préambule, vu l’ampleur du cimetière

et le peu de moyens, on essaye de faire de notre mieux.» Le cimetière

de Aïn Beïda fait vraiment pitié à voir. Il est livré, depuis quelques années,

aux mauvaises herbes et offre ainsi un aspect de désolation. Une

situation que condamnent non seulement les parents et enfants de

ceux qui y reposent, mais aussi les riverains de cette nécropole. Selon

les dires d’un citoyen oranais, en l’occurrence, Benchiha, l’ex-joueur du

MCO, «la dégradation, passée sous silence de ce lieu de culte, résulte

d’une démission collective des élus, pour préserver cet endroit.» La

nécropole de Aïn Beïda date de 1956 et c’est l’une des plus importantes

de l’Ouest du pays. Elle s’étend sur près de plus de 200 ha. Subissant des

actes de vandalisme répétitifs, le cimetière a été profané à maintes

reprises. Enormes dégâts dans le mur de l’enceinte, situé à l’extrémité

du cimetière et un pan entier a été démoli. Plus grave, de nombreuses

sépultures et des tombes ont été saccagées. Et pour cela, M. Aïtemrar

nous révélera: «On a une subvention concernant les cimetières qui

s’élève à 30.000 DA par an, y compris la masse salariale de la régie, les

charges, les matériaux de construction pour les dalles… etc. On a déjà

commencé l’entretien du vieux cimetière de Aïn El Beïda, on a planté

des arbres et creusé un puits, on est en pleine rénovation et cela pour

rendre au cimetière sa dignité. Nonobstant, la hauteur de ces financements

dont, a priori, il serait arbitraire de dire que c’est peu ou beaucoup,

l’état général du cimetière est critique. Hormis les allées

principales qui s’ouvrent sur l’entrée, compte tenu de la broussaille, des

herbes sauvages, des branchages et enfin, des détritus de tous genres.

Notre interlocuteur développe, à sa décharge, l’argumentaire suivant:

«Maintenant, si vous voulez voir un cimetière avec des bancs où

les visiteurs peuvent se relâcher, avec des fontaines et des espaces verts,

il faut plus d’argent et cela va de soi. Ce que je peux vous dire, c’est que

je suis satisfait du travail accompli par le directeur des pompes

funèbres, il y a une nette amélioration par rapport aux années précédentes

et le côté, déjà aménagé, est devenu un petit royaume. Personnellement,

j’investis trop sur les cimetières et puis je suis un homme qui

joint la parole à l’acte. On a structuré les pompes funèbres et on y a

employé des gestionnaires de haut niveau. Tous les carrés sont

numérotés et recensés sur micro.» En tout état de cause, les responsables

sont tenus d’améliorer la situation et apporter au plus vite des

correctives. Certes, le public ne nous facilite pas la tâche et les visiteurs

sont beaucoup pour le désordre et surtout la saleté des lieux, vu qu’ils

laissent, après chaque visite, des sachets en plastique, des bouteilles et

des papiers. Or, si seulement chaque famille nettoyait le carré de la

sépulture visitée, le cimetière serait dans un état impeccable. Pour en

finir, le délégué et président du conseil ajoutera que «je vous assure

que les responsables, gestionnaires, le P/APC et moi personnellement,

on veille à la bonne marche de nos cimetières. Nous sommes en train

de réfléchir pour un plan de circulation, durant les jours fériés et fêtes

et ce, dans le but d’alléger la circulation et pour l’information de tous

les Algériens, l’APC prend en charge et gratuitement toutes les charges

d’un mort, cela veut dire, que le creusement, les dalles et même les endroits

où sont enterrés les morts sont à la charge de l’APC et des fois,

l’APC se charge aussi de transporter les morts, quand il s’agit de familles

démunies. Alors, les gens qui se trouvent au cimetière n’ont rien à voir

avec sa gestion. Je dis donc aux gens qui y viennent, qu’ils doivent chasser

ces squatteurs qui ne font que profiter du malheur des autres pour

s’enrichir.» Un effort de nettoyage a été fait et un immense désherbage

est en cours. Les tombes ainsi dégagées montrent un besoin d’entretien

et une opération de grande envergure, en cours de réalisation, rendrait

au lieu son aspect et laisserait reposer nos morts dans un cadre respectable.

A bon entendeur… salut.

__._,_.___

3 commentaires »

  1. marin angélina dit :

    Bonjour, je suis à la recherche d’une tombe dans le vieux cimetière à Ain Beida wilaya d’oum el bouagi.
    Pouvez vous m’indiquer comment s’appelle le vieux cimetière de ce village, et son emplacement exacte. Je dois l’année prochaine aller visiter la tombe d’un ami qui est décédé le 21 aout de 1981….c’est très important pour moi. Je me préocupe car je pense que sa tombe est complètement abandoné..
    Merci de répondre..qui que vous soyez.
    Angélina Marin.

  2. aalya ferhane dit :

    bonjour je suis a la recherche de la tombe de ma grand mère MEKKI KHEIRA HALIA marié a MEKKI MOHAMED je n’ai pas plus de precision a vous transmettre nous ne connaissont pas sa date de naissance.
    MERCI

  3. Nina dit :

    Bonjour aalya à tu trouvé la famille mekki et tu de la Moselle dans le 57

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