Question à l’Assemblée :cimetières AFN
13ème législature
Question N° : 641 |
de M. Lachaud Yvan ( Nouveau Centre – Gard ) |
QOSD |
Ministère interrogé : |
Affaires étrangères et européennes |
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Ministère attributaire : |
Affaires étrangères et européennes |
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Question publiée au JO le : 28/04/2009 page : |
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Réponse publiée au JO le : 06/05/2009 page : |
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Rubrique : |
rapatriés |
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Tête d’analyse : |
politique à l’égard des rapatriés |
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Analyse : |
cimetières. entretien. Afrique du Nord |
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Texte de la QUESTION : |
M. Yvan Lachaud attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la nécessité de mener une action politique ambitieuse pour faire enfin avancer le vaste chantier engagé pour la réhabilitation des sépultures des cimetières français de la région ouest d’Algérie. Il y va de notre devoir de mémoire. Si l’on peut considérer que la question est réglée à Oran même, n’oublions pas qu’il y a encore 162 cimetières en Oranie, dont l’état de délabrement est un affront fait à nos morts, affront que notre pays doit de toute urgence réparer.
Nous savons bien que l’État ne se désintéresse pas de cette question, puisque de 2005 à 2008, 1 500 000 euros ont été consacrés aux cimetières d’Algérie, surtout dans l’Algérois et à Bône. Il serait également souhaitable que les collectivités territoriales s’investissent davantage, et là aussi c’est le rôle de l’État de les y inciter. Dans ce sens, il serait utile de créer une mission ministérielle ou une mission d’information à l’Assemblée nationale, composée de députés de tous bords. Il s’agirait pour ces parlementaires de se rendre sur place, d’écouter les associations, notamment le collectif Sauvegarde des cimetières d’Oranie, et de faire un état des lieux des travaux restant à effectuer, impliquant notamment une planification et une budgétisation de ces travaux. Il s’agira notamment de veiller à ce que, chaque fois qu’un cimetière sera regroupé, une stèle soit édifiée sur place, où les noms de famille des défunts seraient inscrits. La France s’honorerait également en prenant la décision, qui en revanche nécessite l’intervention de son collègue à la défense, d’édifier une stèle en l’honneur des victimes, civiles et militaires, disparues le 5 juillet 1962 et les jours précédents, tuées à Oran et dans ses faubourgs. Cette stèle, édifiée dans le cimetière militaire d’Oran dit du « Petit lac », permettrait d’honorer les nombreuses victimes de ces jours funestes, dont un bon nombre ont été enterrées en fosse commune : près de 3 000 personnes, enlevées, disparues, sans compter les milliers de harkis. Il est temps que la lumière soit faite sur ces disparitions, pour aider leurs familles à retrouver la paix, ainsi que le président de la République s’y était d’ailleurs engagé en 2007, par écrit auprès des associations. La France doit aller jusqu’au bout de son travail de mémoire. Aujourd’hui, en 2009, il est plus que temps de cicatriser les blessures de notre passé. Il souhait connaître l’intention du Gouvernement sur ce sujet qui touche à notre mémoire et à notre histoire nationale. |
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