La prise de Marseille
La prise de Marseille.
La ville phocéenne est défendue par la 244 ème division d’infanterie allemande . Au nord, le colonel von Hanstein avec 4 bataillons doit tenir le carrefour de Cadolive Peypin et Septême, tandis qu’au sud, le général Boie avec 4 bataillons d’infanterie et deux régiments d’artillerie, doit tenir Aubagne. Le reste de la défense allemande est répartie dans la ville.
On se souvient que le 7ème R.T.A. avait été envoyé à Aubagne dès le 20 Août. Renforcé par le CC1 de la première DB, des détachements sont envoyés pour prendre Aubagne, et pour ensuite déborder Marseille par le nord. Le 21 août, à Aubagne, la résistance allemande est solide, tout comme à Cadolive-Peypin.
Cependant, les resistants avaient remarqué que certains passages montagneux étaient dépourvus de défenses ils en avisèrent le PC du Bataillon B Immédiatement, le 7ème R.T.A. est envoyé dans ces creux, tandis que le CC1, renforcé par le G.T.M. du colonel Blanc, doit forcer le passage d’Aubagne.
Pendant la nuit du 21 au 22, quelques résistants marseillais parviennent au PC de la 3ème D.I.A., pour informer le commandant que 1500 maquisards révoltés dans Marseille depuis le 19 Août sont en grandes difficultés et qu’ils risquent la destruction.
Ce message est décisif pour le commandant Le Blanc du 3ème D.I.A. : le G.T.M. : il contournera le 7ème R.T.A., il bloquera la route d’Aix et de Salon, tout en détruisant la résistance allemande à Cadolive-Peypin, et une fois arrivé sur les hauteurs de l’Estaque, il attaquera Marseille par le Nord Ouest.
Le 22 au matin, le R.T.A. réussit à passer sans difficulté par le plan de l’Aigle, et tombe aux mains des résistants et des policiers marseillais, tandis que plus au sud le bouchon d’Aubagne commence à céder.
Le 23, le 7ème RTA et les résistants ont commencé à combattre dans la ville rebelle.
Une tentative de pourparlers avec le commandement allemand a échoué. Le 25 août, la 3ème et 7ème RTA, l’ICC et FFI, s’avança vers Notre-Dame de la Garde.
Cependant, de Lattre est inquiet de ces succès jugés trop rapides, et pense qu’il serait dangereux de laisser le 7ème R.T.A. pénétrer seul dans les « mille pièges de Marseille ».
De plus, voulant s’assurer une voie vers Avignon, il soustrait le CC1 aux troupes attaquant Marseille.
Pour nettoyer le port de Toulon, il laisse la bas la 1ère D.M.I. jusqu’au 27 Août au moins. Il donne donc l’ordre de ne pas dépasser le ruisseau du Jarret sans son accord.
Entre le 23 et le 25 Août, des tentatives de pourparlers sont faites pour libérer Marseille, mais elles n’aboutissent pas, le 25 Août, l’offensive reprend, avec comme objectif l’Eglise de Notre Dame de la Garde, perchée sur une colline qui surplombe Marseille et d’où il est possible d’observer tous les mouvements de l’ennemi. Cet assaut est possible, car le groupement du colonel Linarès (3ème R.T.A.) est remplacé à Toulon par le 9ème D.C.I. et peut donc aller vers Marseille.
Après de rudes combats, l’Eglise est prise et le CC1 est rendu à l’opération de la prise de la ville Le plan avait été bien calculé
A l’état major allemand, un débat fait rage entre ceux qui veulent se rendre et Schaeffer qui veut continuer à combattre.
Les tirailleurs Algériens en haut de la montée de l’oratoire, au pied du fort Villars
Sur la première terrasse : tirailleurs algériens attendant l’assaut final.
, Le général de Monsabert avec Mgr Borel et le Colonel Edon sur la terrasse supèrieure de la basilique.
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Cependant, le 26 dans le sud de la ville, le général allemand se rend avec 1500 hommes dans le tunnel de Carpiagne, puis la garnison du fort Saint Nicolas qui domine la canebière, et peu à peu presque tous les points de défenses allemands se rendent aux troupes françaises.
Le 27 août, pendant la soirée, Schaeffer demande au général de la 3ème D.I.A. une reddition dans l’honneur, qui bien évidemment lui est accordée.
Le drapeau tricolore flotte sur le clocher de Notre Dame de la Garde
A Toulon,le lendemain 28 août, l’amiral Ruhfus se rend après avoir combattu de manière acharnée et désespérée. Ce sont en tout 34 000 hommes qui se rendent aux forces françaises (20 000 à Toulon et 14 000 à Marseille).
Jusqu’à la victoire, Marseille et Toulon joueront un rôle essentiel dans
l’approvisionnement des armées alliées : plus de 900.000 hommes et 4 millions de tonnes d’équipement passeront par là.
Dans le même temps, les forces de résistance avaient pris l’offensive à travers une série de sabotages de voies ferrés et de guérillas, ainsi les maquisards précipitèrent la retraite de l’ennemi. Les Français purent opérer la jonction avec les Américains et commencer la poursuite de la 19e Armée allemande, l
Les alliés ont maintenant leurs grands ports méditerranéens, pas trop endommagés (à part Toulon), le deux ports pris en 8 jours, au lieu de 40 estimés. Les soldats de l’Armée d’Afrique peuvent désormais rejoindre les américains plus au nord, libérer Lyon, et entrer en Alsace-Lorraine …
Sources de l’article ; Le texte de cette page est très fortement inpiré des livres « Bataille et Délivrance 15-28 aoùt 1944″ -Joseph Hourlin. -février 1951, et « Libération de Marseille : prise de Notre-Dame-de-la-Garde : août 1944 » -Roger Audibert – les sites « SUD WALL »(Capu Rossu)-Les chemins de Mémoire.
Les cimetières militaires de Provence –>ICI
Lecteurs souvenez-vous !!!
15 août 1944, l’Armée d’Afrique débarque en Provence pour libérer la France
L’Armée d’Afrique c’est :
176.500 Pieds Noirs ; 16% de la population
115.700 Musulmans ; 1,6 % de la population,
5% de coloniaux et 1,7% de Français de l’hexagone.
Cet effort exceptionnel des Français d’AFN dans la libération de la France n’est jamais évoqué!
France, à quoi tient ton amnésie ? Vois combien tu fus reconnaissante, à la même saison en 1962, privilégiant tes vacances que gâchait notre désarroi, revendiquant tes centres de villégiatures réquisitionnés où l’on nous entassait sur des lits de fortune, indifférente à nos larmes, nos blessures, nos morts, nos disparus :
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Souviens-toi, sans réécrire notre histoire, ni la gommer.
Encore moins en te fiant aux scénarios fantaisistes et partisans des cinéastes ;
ils n’ont soulevé qu’un pan du voile… et par le petit bout de leur lorgnette.
Nombre de morts fin 1945
- Pieds Noirs : 24.047
-Musulmans : 6.273
Marc Mora ( Notre Journal)
Sources ; Le texte de cette page est très fortement inpiré des livres “Bataille et Délivrance 15-28 aoùt 1944″ -Joseph Hourlin. -février 1951, et “Libération de Marseille : prise de Notre-Dame-de-la-Garde : août 1944 ” -Roger Audibert – le site “SUD WALL”(Capu Rossu”)
16 commentaires »
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mon pére cef de bataillon au 7é rta avec le colonel pichavant que j ai connu atreves et a Coblence je l ai ai perdu de vue un très bon souvenir alain miliani