Création des colonies agricoles -1848 -
Création des colonies agricoles
Lorsque le grand chef de l’insurection arabe Abdel-el-Kader se rendit à Lamoricière et au Duc d’Aumale le 3décembre 1847, la conquête terminée, il fallait commencer l’organisation de ce territpoire.
En février 1848, la Révolution éclate, met fin au règne de Louis-Philippe et proclame la Deuxième République. Des dispositions sont prises pour résorber le chômage par la création des Ateliers Nationaux.
Il subsista cependant une forte agitation sociale, qui fut réprimée en juin 1848. (cliquez)
Les Ateliers Nationaux , furent fermés et l’on se « débarrassa » des agitateurs en les envoyant fonder des « colonies agricoles » en Algérie.
Dans le dessein essentiel d’éloigner les ouvriers en chômage dans la capitale après la fermeture des Ateliers nationaux, on créa en Algérue, d’un coup 42 villages en promettant aux futurs colons, outre la concession, une maison d’habitation en maçonnerie, des instruments agricoles, des semences, des têtes de bétail et des subventions alimentaires pendant trois ans.
Après les excès révolutionnaires de Juin, la Seconde République va répondre au désespoir des ouvriers par des déportations massives , afin d’éviter pour longtemps tout foyer d’agitation non seulement à Paris mais aussi dans les grandes cités du pays.
Dans sa politique coloniale, le pouvoir décide donc de l’émigration massive ouvrière en Algérie.
En Algérie d’ailleurs , les colons déjà installés mettent tous leurs espoirs dans la jeune République pour attacher définitivement l’Algérie à la mère patrie, ils se tournent alors vers la colonisation civile qu’ils espèrent développer grâce à la « Société Algérienne », qu’ils créent à Paris ; ils trouvent un auxiliaire dans la misère du peuple, que ne fait qu’ accroître la fermeture des Ateliers Nationaux : un embryon d’association ouvrière s’amorce alors pour une émigration volontaire dans le plus pur style socialiste.
Mais LAMORICIÈRE entre alors brusquement en scène : il organise scientifiquement, en bon Polytechnicien et général du Génie, le départ «volontaire» des éléments parisiens les plus turbulents auxquels s’ajoutent en final les acharnés de Lyon!
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Sur les murs de la capitale,alors s’affiche, le 20, un « Avis aux Ouvriers » : un crédit de 50 millions sur 5 ans est ouvert au Ministère de la Guerre, ils serviront à installer en Algérie 12000 colons avant le 1er Janvier 1849 ; dans un certain délai et sous certaines conditions de travail, ceux-ci pourront devenir propriétaires définitifs de leurs concessions.
L’article 10 du décret du 20 Septembre stipule: « Les colons seront dirigés sur l’Algérie dans le plus bref délai possible »
Pour déplacer, économiquement et en quelques mois au plus, 12000 individus, hommes, femmes, enfants en bas âge, avec un minimum de bagages, le seul moyen de transport de masse, existant alors, est la voie d’eau car le chemin de fer n’en est encore qu’à ses balbutiements
.L’automne, saison choisie pour les départs, n’est pas particulièrement propice à la navigation fluviale, mais l’hiver, plus favorable, amoindrirait notablement un confort déjà minimal à bord des chalands ; le gouvernement est, par ailleurs, pressé de vider, en partie, Paris de ses « indésirables », mais aussi, à sa louange, d’installer nos émigrants en Algérie avant, bien avant, les grosses chaleurs dévastatrices de l’été.
« Alors partirent, par fleuves et canaux, avec la bénédiction des prêtres et les attentions prodiguées par la franc-maçonnerie, 16 convois (plus un 17e de Lyon) qui déversèrent sur le sol algérien quelque 13000 individus qu’attendaient tentes ou baraques en bois sans aucun confort, la promiscuité, des sols hérissés de palmiers nains, de lentisques ou de jujubiers, une administration militaire sourcilleuse et, pour comble, la sécheresse, les sauterelles et surtout, en 1849, le choléra qui ravagea les villages. Résultat : compte tenu des décès et des départs, il fallut établir 20502 habitants pour qu’il en restât 10397. » [ Xavier Yacono)
à suivre [...] le voyage (cliquez)
sources: Amicale Généalogie Méditerranée , Force Ouvrière,Colonie Agricole de S.Fontanilles.
7 commentaires »
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Bonjour, le journal de vivant Beaucé m’intéresse, je le cherche de partout, j’ai chargé le fichier PDF (super!)mais il manque toute la période en Algérie et ses dessins sur la colonie de Zurich. Savez vous où je peux trouver cet épisode ? Merci
Vous pouvez trouver le livre de Vivant BEAUCE en vous adressant à Mr Maurice BEL- Le Mont Rose 11 Avenue de PICARDI 06000 NICE. Je vous recommande un autre livre de Mr BEL sur Les Coloniies Agricoles de 1848,c’est un document extraordinaire.Descendant d’un pionnier du 9iem convoi je vous adresse mes sincères salutations.
Bonjour!
je voudrais avoir tout dates de cet évènement si possible
Bonjour, je suis à la recherche d’informations sur le 9ème convoi de 1848.
Mon épouse est descendante de la famille PROTCHE/MORLIERE.
Merci beaucoup d’avance
Tres bien!
Je recherche des archives concernat la colonie agricole pour enfants pauvres français et transplantés en algérie au XIXe siecle ex: Colonie Acnoun, Messergin dely Ibrahim…. etc…
Si quelqu’un a des informations je le remercie de bien vouloir me les communiquer sanchris91@free.fr
Merci
En 2009, vous cherchiez des informations sur la famille Protche/Morliere et sur le convoi N°9… avez vous eu des informations sur ce convoi ?
J’ai quelques information sur les Morliere.
Bonjour, je viens de voir votre commentaire 3 ans après ! il est vrai que le temps n a plus de prise et que seule l histoire compte !!!! je vous remercie de bien vouloir me fournir des informations à ce sujet ! merci d’avance !!!