Antisémitisme en Algérie
ANTISEMITISME EN ALGERIE
Alors que Nicolas Sarkozy effectue une visite d’Etat du 3 au 5 décembre à Alger, le ministre algérien des Anciens Combattants accuse à mots couverts le président français de devoir son élection au « lobby juif qui a le monopole de l’industrie en France », selon les propos rapportés par Le Figaro du mercredi 28 novembre.
En effet, dans un entretien accordé lundi à El Khabar, le principal quotidien du pays, , Mohammed Cherif Abbés, accuse à mots à peine couverts le président français d’être un agent à la solde d’Israël sans que cela ne déclenche de réaction dans les milieux politiques algériens.
Et Mohamed Cherif Abbés d’affirmer: « Vous connaissez les origines du président français et ceux qui l’ont amené au pouvoir ». « Saviez-vous que les autorités israéliennes avaient mis en circulation un timbre à l’effigie de Sarkozy, en pleine campagne électorale? » interroge ce ministre issu du Rassemblement national des démocrates (RND), un parti de l’alliance soutenant le président Abdelaziz Bouteflika.
Voici la vérité sur le vrai-faux timbre lavrutsurlhistoiredutimbre.doc
Et le ministre algérien continue dans la même voie « Pourquoi Bernard Kouchner, une personnalité de gauche, a décidé de sauter le pas (en entrant dans le gouvernement) ? Cela ne s’est pas fait pour des croyances personnelles. C’était le résultat d’un mouvement qui reflète l’avis des véritables architectes de l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, le lobby juif qui a le monopole de l’industrie en France ». C’est nier les compétences du Ministre français des Affaires Etrangères et prétendre que seule sa religion et son appartenance à la communauté juive a déterminé le choix du Président . C’est ignorer le passé de M. Kouchner qui a lui seul aurait justifié le choix du Président
L’an dernier, lors d’une visite à Alger un responsable socialiste français avait eu droit en privé à des remarques sur la «présence des juifs» dans les instances dirigeantes de son mouvement.
Dans le même entretien, Mohamed Cherif Abbés estime que « la venue d’Enrico Macias est une provocation ». Le premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, a lui aussi tenu des propos hostiles à la venue du chanteur pied-noir. Le chanteur originaire de Constantine devait faire partie de la délégation française mais a finalementD renoncé à la demande de Nicolas Sarkozy, précise Le Figaro.Enrico Macias a déclaré qu’il ne se « rendra pas dans un pays » où il « ne serait le bienvenu », ajoutant cependant qu’il était prêt à patienter et qu’il « se rendrait un jour en Algérie quel qu’en soit le prix ». (avec AP)
Le quotidien DjazairNews a rapporté que lors d’une conférence animée à Oran, le chef du gouvernement Belkhadem, a déclaré que Si Enrico Macias venait en Algérie avec Sarkozy, il boycottera la visite du Président français. Il a affirmé qu’Enrico Macias est une personne indésirable en Algérie » je ne veux pas le voir car ses intentions sont claires en vers l’Algérie. La preuve ses chansons Algerie-francaise et il soutient Israel » .
Une déclaration très grave d’un Chef d’un gouvernement . C’est tout à fait clair qu’il vient de confirmer qu’Enrico Macias ne peut pas visiter l’Algérie parcequ’il est juif . C’est de l’antisémitisme pur et simple.
Mais tous les journalistes Algériens ne sont pas de cet avis et Enrico est toujours une star à Alger
Voici un article du Quotidien d’Oran francealgrie.doc
Mercredi, Mohammed Cherif Abbés s’est dit «étonné et mécontent»qu’on lui ait attribué ces propos, sans toutefois les démentir. Il explique qu’il «ne peut assumer les spéculations irresponsables d’un quelconque journal sur un chef d’Etat ami», avant de préciser : «dans cet entretien il n’a jamais été dans mon intention d’enfreindre le principe que respectent tous les responsables algériens et que m’impose mon obligation de réserve, celui de ne jamais porter atteinte à l’image d’un chef d’Etat étranger».
De son côté le ministère français des Affaires étrangères a fait part de son étonnement. « Nous nous étonnons de ces propos, parus dans la presse, qui ne correspondent pas au climat de confiance et de coopération dans lequel nous préparons la visite d’Etat du Président de la République », a déclaré mercredi la porte-parole du Quai d’Orsay, Pascale Andreani, lors de son point de presse quotidien.
Réponse de l’Elysée :L’incident avec l’Algérie est clos
« J’ai eu longuement le président Bouteflika au téléphone cet après-midi. Il m’a indiqué – ce sont ses mots – que ce qui avait été dit ne reflétait en rien la position de l’Algérie », a dit le chef de l’Etat français, interrogé sur TF1 et France 2.
« Je lui ai dit que je combattrai de toutes mes forces l’antisémitisme, l’islamophobie et toute forme de racisme. Je considère que l’incident est clos et j’irai en ami en Algérie », a ajouté le président de la République.
Mais jeudi, le secrétaire général de l’organisation des anciens combattants de la guerre d’indépendance algérienne, Mohamed Saïd Abadou, déclarait pour sa part dans ce journal que Nicolas Sarkozy ne serait pas le bienvenu en Algérie tant qu’il n’aurait pas présenté des excuses pour le passé colonial de la France Abdelaziz Bouteflika s’est démarqué de ces deux responsables en déclarant à l’agence officielle APS que leurs déclarations n’engageaient qu’eux-mêmes et que la France était un « pays ami ».
( Dont acte )
Fallait-il y aller ?
Évoquée jeudi matin après l’émoi suscité par les propos à caractère antisémite de son ministre des Anciens Combattants, l’option d’une annulation pure et simple du voyage a été abandonnée pour des raisons à la fois politiques et économiques. «La facilité aurait été de surseoir», note un conseiller du président. L’Élysée estime qu’une telle posture aurait été interprétée en Algérie comme une victoire du camp antifrançais. «Ce n’est pas en désertant le terrain que l’on répond», poursuit le diplomate. Un parallèle est dressé avec les relations franco-allemandes de l’après-guerre. Mais un traité d’amitié tel qu’il avait été imaginé par Jacques Chirac n’est pas pour demain. Nicolas Sarkozy, dans un entretien à l’agence algérienne APS, affiche sa volonté de «réconcilier les mémoires». Pour l’heure, Paris propose un «traité d’amitié simplifié» sur la base d’accords de coopération, pour mieux «former», «investir» et «échanger». Une amitié réduite à des relations commerciales. (Thierry Oberlé)
Sources : Le Figaro, le Novel Obs, le Courrier International
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